Ces dernières décennies, on a observé une augmentation impressionnante du taux de scolarisation dans les pays en développement. Toutefois, selon le rapport sur le développement dans le monde datant de 2018, nombreux sont ceux qui n’ont accès qu’à l’éducation de base. Comme quoi, pour améliorer la qualité de l’éducation, il reste encore beaucoup à faire. Dans cette même démarche, en quoi consiste alors le rôle des nouvelles technologies pour améliorer l’éducation dans le monde ?
Atteindre les populations vulnérables
Bien que l’humanité ait connu des avancées technologiques sans précédent au cours de ce dernier siècle, il reste encore beaucoup d’efforts à faire pour donner accès à une éducation de qualité aux 260 millions d’enfants à travers le monde. Pour ceux qui ont la chance d’être scolarisés, l’apprentissage de qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Aujourd’hui, certains acteurs du développement en matière de TIC veulent se pencher sur la question et espèrent apporter des solutions durables. Dans certains pays, la barrière à l’accès à une éducation est souvent causée par des facteurs liés au genre, à l’origine ethnique, au handicap ou encore au lieu de vie. Les technologies numériques interviennent comme un moyen pour atteindre plus de personnes en omettant la discrimination.
Les TIC pour plus d’accès à la qualité
Selon le célèbre économiste Shanta Devarajan, le problème de l’éducation n’est plus aujourd’hui lié à l’accessibilité, mais plutôt à la qualité. Selon les statistiques, entre 50 et 80 % des enfants en deuxième année de scolarité en Afrique subsaharienne ont de la difficulté à apprendre les rudiments de l’écriture, de la lecture et du calcul. En effet, les professeurs n’ont pas été bien formés, ce qui entraine de mauvaises répercussions sur la qualité des enseignements d’une manière générale. L’intelligence artificielle peut donc épauler les enseignants dans leur démarche de transmission de la connaissance et être utilisée pour les besoins individuels des élèves. En Inde, le programme de MindSpark ambitionne d’accroitre de 38 % les performances mathématiques des étudiants de 1 000 écoles en seulement 5 mois.